Presque toute la France sous ‘tension hydrique’ d’ici 2050 ?

Quand la crise devient la nouvelle normalité, c’est que les temps ont changé. Le changement climatique pourrait mettre une partie de la France sous « tension hydrique » régulière.
Une sécheresse d’ampleur en 2022
Retour en 2022 : une sécheresse inédite avait amené à prendre des arrêtées de restriction d’usage de l’eau. En 2022, 86 % du territoire était en tension avec plus ou moins de mesures de restriction d’usage de l’eau tant pour les activités agricoles et industrielles que pour les particuliers. Une situation exceptionnelle, mais qui pourrait bien se reproduire. Il y a trois, 86 % du territoire hexagonal avait été concerné par ce que l’on appelle en termes savants et administratifs une « tension hydrique ».
Selon une note du Haut-Commissariat à la Stratégie et au Plan, si la gestion de l’eau en France n’est pas radicalement revue dans les années à venir, à l’horizon 2050, « sans inflexion des tendances actuelles, 88 % du territoire hexagonal pourrait être en situation de tension modérée ou sévère en été en matière de prélèvements ».
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Changer les pratiques
Dit autrement, la crise de l’eau connue par le passé pourrait alors devenir la norme. Mais comment passer à une société « sobre en matière d’eau dans tous les secteurs d’activité et toutes les activités humaines », comme le préconise cette note ? Notamment dans le sud-est et le sud-ouest, la part importante de l’eau consommée afin d’irriguer les cultures pose question. Si le développement des pratiques agroécologiques permettrait de mieux stocker l’eau dans les sols, les pouvoirs publics pourraient décider d’une régulation du développement des surfaces équipées en irrigation.
Quant aux particuliers, comme le soulignait une récente étude de l’institut Terram, les deux tiers d’entre eux s’inquiètent des enjeux liés à l’eau, et 80 % seraient prêts à réduire leur consommation à certaines périodes. Les jeunes de moins de 35 ans sont d’ailleurs plus nombreux que leurs aînés à juger le stress hydrique comme une urgence. Ainsi, en Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse, plus de 60 % des habitants voient la sécheresse comme la principale menace.
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