Automobilistes : attention, un contrôle technique annuel se profile !

La Commission européenne propose qu’un contrôle technique annuel soit imposé aux voitures et camionnettes de plus de dix ans.

Durcir le contrôle technique

Il y a encore deux mois de cela, l’idée était présentée comme une « fake news », une fausse nouvelle : non, il était entièrement faux « qu’une nouvelle réglementation pourrait entrer en vigueur en 2025 obligeant les possesseurs de certains véhicules à réaliser un contrôle technique tous les ans ». Certains médias automobiles spécialisés précisaient même que cela concernerait toutes les voitures de plus de dix ans. Le cabinet du ministre des Transports, Philippe Tabarot, avait même dû préciser « qu’aucun projet d’évolution de la réglementation nationale n’était à l’ordre du jour pour raccourcir la périodicité des contrôles techniques, quel que soit l’âge du véhicule ».

Et pourtant : ce qui était mensonger en février est sérieusement envisagé en avril… La Commission Européenne envisage bel et bien de durcir les règles du contrôle technique concernant les véhicules anciens. Et ce alors que, les automobilistes renouvelant moins souvent leur véhicule, la moyenne d’âge des véhicules passant au contrôle technique aura été supérieure à 13 ans en 2024. Une telle décision concernerait donc de facto environ 60 % des véhicules actuellement présentés au contrôle technique.

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Des compteurs kilométriques truqués

Un contrôle technique annuel pourrait ainsi être imposé aux voitures de plus de dix ans. Les quelque 6000 centres de contrôle seraient d’autant plus encombrés que les camionnettes et véhicules utilitaires seraient également concernés par cette mesure. Des véhicules qui sont d’ores et déjà soumis à un contrôle tous les deux et à un contrôle anti pollution annuel. En France, les contrôles techniques sont actuellement obligatoires tous les deux ans pour les véhicules de plus de 4 ans. Le coût moyen d’un contrôle technique s’y élève à 78 euros.

Pour l’instant, rien n’a encore été voté en la matière. En amont de toute directive, cette proposition n’a pas encore été soumise au vote du parlement européen. Mais la Commission Européenne y voit un moyen d’améliorer la sécurité routière et de « réduire de 50 % le nombre de tués et de blessés graves sur les routes d’ici à 2030 ». À cela s’ajoute la volonté de développer de nouvelles méthodes pour contrôler les émissions d’oxyde d’azote et de particules fines, mais aussi de lutter contre le trucage des compteurs kilométriques.

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